Transparent Postcards

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vendredi 27 avril 2012

Scènes de manager‏ (MGMT)

De plus en plus souvent, apparemment, je me retrouve à écrire sur des musiques que j'avais longtemps ignorées ou dépréciées, et dont la beauté me saisit d'une manière d'autant plus intense qu'elle est soudaine et inattendue.
Ma (re)découverte de MGMT est une douche émotionnelle dont j'ai bien de mal à (et aucune envie de) me remettre.
Et tant mieux si, au lieu de m'asperger de laque élitiste en exhumant des noms inconnus, j'arrive après une bataille déjà combattue et gagnée par (presque) tout le monde.

 



C'est arrivé dans un avion, territoire tremblant et mouvant en dehors de tous les territoires, territoire d'acier courant contre le soleil, plus vite que les étoiles et moins vite que l'aube, transportant êtres et objets entre les portails dilatés du jour et de la nuit, par dessus les océans et les océans de nuages.

C'est arrivé dans un avion, et c'est l'avion lui-même qui me l'a apporté, à travers ses veines électriques et mes conduits auriculaires.

Dans l'aube sans fin, exténué et insomniaque, las de la nourriture sonore prodiguée par mon téléphone, je branche mes oreilles dans le petit trou de l'accoudoir, et vlan, plus rien ne sera jamais comme avant.

Dans l'aube immobile, les territoires tremblants et mouvants des Siberian Breaks se dilatent et se recomposent à l'infini, sous mes yeux endormis et mes oreilles ébahies.

Vite, le programme! C'était quoi ce disque? Ah, c'était pas un disque, juste une chanson.


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